09/22/2017
Karel Carré fait durallye depuis peu et il s’est rapidement taillé une réputation de pilote rapide. Fils de Bruno Carré, Karel s’est récemment joint à l’équipe Test Racing, et malgré quelques coups durs au Rallye Défi, il a souvent signé des temps parmi les trois meilleurs pendant le rallye.
Carré prépare déjà sa saison 2018 en vue du championnat. Voici ce qu’en dit ce pilote de Saint-Sauveur (QC).
CRC : Quels sont vos premiers souvenirs de rallye ?
KC : Le rallye m’a toujours intéressé, à cause de mon père Bruno Carré. Je me rappelle quitter l’école le vendredi après-midi pour aller voir mon père faire du rallye. Une fois, une amie de ma mère est venue me chercher après l’école, à Saint-Jérôme, et elle m’a conduit jusqu’à Maniwaki pour assister au Rallye Perce Neige. Elle est repartie aussitôt et moi j’ai pu voir mon père piloter ! Je devais avoir 10 ou 12 ans à ce moment-là, et je voulais voir mon père courir dans tous les rallyes près de chez moi !
CRC : Vous êtes vite devenu un pilote rapide, mais vous avez aussi connu quelques difficultés. Quelle a été la plus importante leçon ?
KC : Mon père m’a aidé à trouver un rythme rapide en me montrant tout ce qu’il savait et qu’il avait appris au fil des ans. La prise de notes a été la chose la plus difficile à apprendre, mais c’est aussi la plus importante quand on veut aller vite et avoir complètement confiance dans ses notes. À ces vitesses, il n’y a aucune place à l’erreur, sinon vous finissez dans les arbres ! Ma plus grande leçon a eu lieu il y a environ deux ans quand j’ai eu mon plus gros accident au Rallye Charlevoix. C’était le dernier rallye du championnat régional et j’étais à égalité avec Jean-Sébastien Besner. J’ai regardé mes vidéos des années précédentes et j’ai revu toutes mes notes. J’ai mis des heures et des heures de préparation juste pour m’assurer que je serais à mon meilleur pour remporter le championnat. Mais je manquais d’expérience et je n’ai pas supporté la pression. Je suis parti à toute allure dans les premières spéciales et je nous ai plantés. Avec le recul, je vois que tout a été de ma faute et que je manquais d’expérience. J’ai appris !
CRC : Comment vous êtes-vous joint à Test Racing ?
KC : Il y a eu des changements chez Swapshop, mon ancienne équipe, et je me cherchais une nouvelle équipe de préparation de voiture quand Mathieu est venu me voir pour me parler de son équipe et de ce qu’il pouvait faire pour moi. C’est une jeune équipe, avec beaucoup de potentiel, et qui est prête à travailler fort pour ses clients. J’ai fait seulement deux rallyes avec eux, et je suis vraiment impressionné. C’était le bon moment !
CRC : Votre père et celui de votre copilote Samuel Joyal sont des rallyistes. Quel a été le meilleur conseil que vous avez reçu d’eux ?
KC : Mon père m’a toujours dit qu’il y a peut-être 1 000 virages dans un rallye et chacun d’eux est important. Il faut passer le plus rapidement possible, mais une seule erreur dans un virage peut vous faire perdre le rallye. Le rallye est un sport difficile et pour gagner, il faut passer la ligne d’arrivée. Et parfois, c’est plus difficile que d’aller vite.
CRC : Quels sont vos plans pour le reste de la saison 2017, et pour la saison 2018 ?
KC : Dans l’immédiat, Samuel et moi avons besoin de pratique sur la terre. Défi était notre premier rallye ensemble. Et l’équipe doit aussi se familiariser avec la voiture parce qu’elle n’a pas été construite par Test Racing et que beaucoup choses sont différentes. La voiture a aussi besoin d’amour et de plus de pièces de compétition et ça, ça joue un rôle important dans le budget ! On va donc faire Charlevoix cette année, et Perce-Neige l’an prochain, c’est sûr. Mon but est de trouver assez de commanditaires pour pouvoir faire toute une année de championnat et peut-être même le gagner, qui sait ! Mais pour atteindre ce niveau, il faut y consacrer beaucoup de temps et d’argent. On verra comment se présentent les choses au cours des prochaines années.