05/25/2019
Texte de Dean Campbell, photos par Andrew Snucins
Après une première journée caractérisée par des spéciales détrempées, boueuses et glissantes au Rocky Mountain Rally à Invermere, en Colombie-Britannique, Brandon Semenuk et John Hall maintiennent une légère avance en vue de la dernière journée d’action demain. La paire s’est creusé une avance de 26,7 secondes au terme de près de 90 km de spéciales, mais aura à lutter pour la maintenir jusqu’à la fin de l’événement.
« C’est définitivement une bataille serrée avec Levac. Je me sentais plus à l’aise dans la dernière boucle, mais il poussait plus fort », a mentionné Semenuk.
Demain, les équipes feront deux passages (en montée et en descente) de la spéciale Hawke. Alors que la montée peut souvent être une épreuve de puissance, la descente constitue un test pour les nerfs des concurrents. Semenuk y performe habituellement bien. Cependant, pour cet événement, Semenuk se trouve à bord d’une Ford Fiesta R5, une voiture qu’il n’a jamais pilotée avant. Il s’agira donc d’un bon test pour son habileté à maîtriser cette nouvelle voiture et à en extraire le maximum.
« J’aime les spéciales Hawke, ça va bien aller. En montée, c’est une belle spéciale, mais c’est en descente que nous espérons gagner encore plus de temps. C’est là où je semble à mon meilleur », dit Semenuk. « La voiture est formidable, j’ai seulement besoin d’apprendre à la conduire mieux. »
Pendant ce temps, Joël Levac et Stéphanie Lewis sont toujours en 2e position et analysent combien de temps ils pourraient reprendre aux meneurs demain.
« Nous avons eu une bonne dernière boucle, mais Brandon m’a battu à chaque spéciale. Nous n’avons pas eu de problèmes, mais nous n’avons pas le bon rythme pour le moment », a dit Levac. « Ce sera une première fois pour moi dans les spéciales Hawke, donc je vais apprendre un peu, mais je pense que ce sera amusant. »
La bataille pour la 3e position s’est corsée en fin de journée. Sam Albert et Krista Skucas ont bien roulé toute la journée, jusqu’à ce qu’un problème mineur de surchauffe s’aggrave. Avec un autre rallye prévu aux États-Unis la semaine prochaine, ils ont décidé de se retirer pour le reste de la journée afin d’éviter d’endommager le moteur, qui vient juste d’être installé en début de semaine.
« Tout allait bien jusqu’à ce que ça se mette à aller mal », dit Albert. « Un boyau s’est détaché de l’unité de dégivrage et s’est perforé en frottant sur la colonne de direction. Le moteur a commencé à surchauffer immédiatement. J’ai tenté de le court-circuiter, mais nous avions déjà perdu trop de liquide de refroidissement. »
La porte était donc ouverte pour Mikaël et Manuel Arsenault afin de monter en 3e position à leur première participation au Rocky Mountain Rally. Venant du Québec et conduisant la Subaru la mieux classée de l’événement, l’équipe avait à s’adapter au style des routes de l’Ouest, qu’ils ont clairement apprécié.
« Nous sommes venus de loin et espérons obtenir de bons points pour la saison en cours ici », affirme Mikaël, qui lutte avec Maxime Labrie et Anik Barette pour la position. « Nous nous reprenons des secondes l’un à l’autre. Ça a été une bataille intense, j’adore ça. »
Seulement 3,8 secondes séparent les deux équipes après une journée complète de rallye, mettant la table à ce qui pourrait être la bataille à suivre demain pour la dernière place sur le podium.
« Certaines spéciales de demain ont des sections assez intimidantes », dit Maxime, qui pilote son ancienne voiture pendant que l’ex-Subaru Rally Team Canada nouvellement acquise est en révision. Elle ne pouvait donc pas être prête à temps pour cet événement. « Nous allons tenter de revenir sur les Arsenault, mais ils font un excellent travail, donc ce sera une bataille difficile. »
En 2 roues motrices, les suspects habituels se sont confrontés pour les temps dans les spéciales et en humour lors des entrevues. Dave Clark et Jamie Willetts sont présentement en tête de la classe et 10e au général dans leur BMW M3.
« Nous sommes une des rares équipes à ne pas avoir eu de problème – il s’est passé beaucoup de choses là-bas. Je pensais que ce serait trop glissant, mais c’est vraiment tapé dans les spéciales », dit Clark, qui ajoute sur un ton plus comique : « Je suis dégoûté de ne pas avoir pu battre Wim dans des conditions régulières et bien sûr je vais toujours battre Jason. Jason peut me reprendre un peu de temps demain, mais c’est moi qui ferai gicler le plus de champagne demain. »
Jason Bailey et Steve Stevenson sont en deuxième place dans la catégorie, à près de deux minutes des meneurs. Avec moins de 70 km à faire demain, reprendre tout ce temps sera une grosse commande, mais Bailey a son idée sur la façon dont ça peut être fait.
« Dave Clark a le dessus sur nous et franchement c’est embarrassant. J’espère qu’on pourra faire quelque chose pour ça », a dit Bailey. « Nous sommes plus d’une minute derrière, mais une crevaison, une erreur, une perte de contrôle… Vous savez, Dave a toutes ces choses dans son répertoire. »
Pendant ce temps, la 3e position est occupée par Wim Van der Poel et Bryan Lord. Le duo est champion national 2018 en classe 2 roues motrices, mais ne peut suivre le rythme en fin de semaine en raison de problèmes de transmission. Tôt pendant la journée, ils ont perdu le 3e rapport. Lors du drainage du liquide de transmission, une grande quantité de débris de métal est sortie du boîtier. Ils ont été en mesure de continuer, mais la transmission est restée coincée à deux reprises en 4e vitesse. Le troisième rapport étant l’idéal pour les montées, les spéciales de demain s’annoncent difficiles, mais Van der Poel ne concède rien pour le moment.
« La transmission ne s’est pas améliorée, nous nous sommes seulement adaptés, » dit Van der Poel. « C’est brisé, mais on continue. Ce sera difficile en montée demain, j’aimerais un 3e rapport, mais je devrai me contenter du 2e. »
Eric Pehota et Jennifer Daly dominent la classe Production par près de 6 minutes et sont en 9e position au classement général. Ils envisagent de conserver leur position et demeurent prêts si des occasions de remonter au classement se présentent.
Le Rocky Mountain Rally se conclut demain avec quatre spéciales, soit la montée Hawke suivie de la descente, et ce, à deux reprises. Sur le plan de la météo, on annonce un dégagement, ce qui veut dire des routes plus sèches qui devraient offrir une meilleure adhérence. Ne manquez pas l’action sur les différents comptes de médias sociaux du CRC.
Avec les documents de Dave Hord