02/23/2018
Texte de Dean Campbell. Photos de Jean-Francois Cyr et The North Guys.
Si vous avez déjà assisté à une manche du Championnat de rallye de l’Est du Canada, ou à certains rallyes régionaux, il se peut que vous ayez vu passer une Mini bien pilotée et très bruyante. Philippe Benoit a avancé à grands pas en rallye depuis trois ans et cette année, il vise le championnat national 2RM.
« J’adore rouler vite sur la route », déclare Benoit. « C’est aussi simple que ça. Ça m’a juste pris un peu de temps avant de me lancer. »
Âgé de 40 ans, avec sa propre famille, Benoit se rappelle du moment où le rallye est entré dans sa vie. Quand il était enfant, Benoit a eu un professeur du nom de Michel Poirier-Defoy, un rallyiste aguerri.
« Je me souviens qu’il y avait des affiches de voitures de rallye dans la classe », raconte Benoit. « M. Poirier-Defoy habitait près de chez nous et, quand je manquais l’autobus scolaire, il me faisait monter et m’emmenait à l’école. »
Benoit a toujours évolué autour des voitures : au volant, dans le moteur, mais le rallye constitue sa première incursion en sport motorisé. En 2015, Benoit s’était procuré une vieille 2RM pour commencer mais, rapidement, il s’est mis à rechercher quelque chose de plus moderne.
« J’aimerais pouvoir dire que j’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais acheter », dit Benoit. « Quand j’ai vu la Mini à vendre, j’y ai pensé pendant environ une heure, puis je l’ai achetée. »
Pour Benoit, cette voiture lui rappelle les premières Mini de rallye des années 1960, et il s’est dit que même s’il ne conduisait que des traction intégrale dans la vie, une 2RM coûterait moins cher et conviendrait mieux à son apprentissage du pilotage. Depuis qu’il l’a achetée, il la pousse à fond. Tout dernièrement lors du Rallye Perce-Neige, il a mené sa classe un bon bout de temps, terminant deuxième après un bref mais coûteux incident dans un banc de neige. Cette cadence était nécessaire, tant pour s’améliorer lui-même que pour améliorer la voiture.
« Lorsqu’une voiture a des problèmes, c’est ma chance d’en apprendre plus sur ce qu’il faut faire, et de faire les améliorations moi-même », explique Benoit.
Avec son baptême du feu l’an dernier, Benoit espère que les leçons qu’il a apprises et les améliorations qu’il a apportées à sa Mini créeront la fiabilité dont il a besoin pour décrocher le titre national. Comme toute course au titre, cet effort se base sur toutes les leçons qu’il a apprises au cours des trois dernières années.
« J’ai commencé en rallye seul », admet Benoit. « Aujourd’hui, j’ai toute cette équipe. On travaille tous fort à faire notre boulot du mieux qu’on peut pour gagner des rallyes. Ce travail d’équipe est tellement important, et, bizarrement, je ne m’en étais pas rendu compte avant de commencer à faire du rallye. »
L’équipe a connu le succès rapidement en 2016, lorsqu’elle a gagné le Championnat de rallye de l’Est du Canada, titre qu’elle n’a pu défendre en 2017. Reprendre son titre est l’une des priorités de l’équipe en 2018. Durant la longue pause printanière, Benoit et son équipe prendront le temps de bien préparer la voiture et l’équipe avant leur prochain événement national, le Rallye Baie des Chaleurs. En 2017, l’événement a marqué un tournant dans l’expérience de Benoit en rallye. Sur la rampe de départ, son ancien prof, Michel Poirier-Defoy, interviewait les équipages.
« C’était tellement particulier cette conversation avec lui avant le départ », a révélé Benoit. « Aujourd’hui je songe à intéresser la prochaine génération au rallye. Je vois d’autres compétiteurs installer leurs enfants sur la voiture après le rallye et le coeur me débat. Ma famille sera avec moi au Rallye de la Baie, c’est une partie de nos vacances. Ça va être très particulier. »