VOICI MIKE CLEAVER, SUPERFAN DE RALLYE CANADIEN

VOICI MIKE CLEAVER, SUPERFAN DE RALLYE CANADIEN

08/22/2018

La première fois que Mike Cleaver a vu une voiture de rallye lancée à pleine vitesse, sa vie a changé. Il s’était d’abord intéressé au Paris-Dakar, puis l’époque des Groupe A avait piqué sa curiosité, mais le rallye près de chez lui n’évoquait rien.

« Tout a changé en 2012, raconte Cleaver, un mécanicien qui travaille sur les trolleys électriques à Vancouver. « J’ai aperçu une affiche de la voiture Easy Rider de Warren Currie dans l’atelier. »

Un ami l’a invité à assister au Pacific Forest Rally cette année-là. Ils sont partis pour la journée et ont d’abord assisté à la spéciale Dillard.

« J’ai eu la piqûre ! »

 
 

Cleaver a commencé par étudier le Championnat canadien de rallye, savourant particulièrement les batailles entre Antoine L’Estage et Pat Richard. Un an après cette sortie d’un jour au PFR, il a réuni un groupe de sept autres amis pour assister au rallye.

« On a d’abord fait notre recherche », explique Mike, qui a tout regardé, l’horaire, les cartes et les infos tirées des éditions précédentes. Ainsi armé, il a mis au point un plan de déplacement pour son groupe, afin de voir le plus de spéciales possibles.

Le voyage a tellement plu, qu’ils y retournent maintenant chaque année. Pour ne pas perdre de temps, ils font une épicerie et apportent un BBQ pour être sûrs de ne manquer de rien lorsqu’ils sont sur place.

« Il faut penser à la façon d’aller à la spéciale suivante », poursuit Mike. « Avec les pauses assistance, on réussit habituellement à atteindre la spéciale suivante. Les zones de spectateurs officielles ont habituellement de beaux points de vue et un accès facile, ce qui aide. »

 
 

Mike et son groupe arrivent toujours quelques jours à l’avance. Ça leur permet de vérifier leur plan, de parler avec les concurrents quand ils s’installent dans le parc d’assistance et de s’imprégner de l’atmosphère du Championnat canadien de rallye.

Quand il a découvert le rallye, Mike a d’abord été attiré par Richard et l’Estage, ainsi que par les vidéos de Ken Block. Avec le temps, il a fini par connaître tous les participants et il est très heureux de voir des nouveaux venus qui grimpent dans les pointages. Et il s’intéresse beaucoup aux luttes serrées de la classe 2RM.

Tout cela a pris du temps. La passion de Mike pour le rallye est palpable quand il parle, mais il trouve encore difficile d’aller parler à des gens qu’il ne connaît pas.

« Je suis du genre gêné », dit-il. « Mais grâce à Facebook, on peut suivre les gens quand ils se préparent et apprendre quel est leur but. »

 
 

Dès 2015, Mike trouvait qu’il devenait plus à l’aise avec les gens. Les équipes ont fini par connaître son nom et, rapidement, cette familiarité dont jouissent ceux qui font partie de la famille lui est aussi devenue courante.

« C’est vraiment une grande famille du rallye », a laissé échapper Mike.

Au cours des deux dernières années, Mike a commencé à initier sa famille au rallye. Lui et son père ont fait leur premier voyage ensemble pour assister à l’Oregon Trails Rally, une expérience qu’il se rappelle avec bonheur. Et à la fin de 2017, les circonstances ont fait qu’il a pu emmener sa femme et ses enfants assister au Big White Winter Rally, la dernière manche du Championnat canadien de rallye.

« C’était l’occasion pour ma famille de voir enfin ce que je fais quand je disparais pour un long week-end », admet Mike, qui parle des gens de rallye à ses enfants depuis des années.

 
 

« C’était quelque chose. On était au Parc Exposé et Antoine L’Estage m’aperçoit et m’appelle par mon nom. Imagine, une légende du sport qui me connaît par mon nom ! Mon fils n’en revenait pas. »

Mike a aussi assisté au Rocky Mountain Rally, et il voit tout ce qu’il peut sur le championnat canadien, ce qui l’a inspiré à lancer sa propre chaîne vidéo ou il présente les faits saillants des rallyes auxquels il assiste, à partir du piétage qu’il tire de ses caméras. Un autre fait d’armes de Mike : sa caméra était là lorsque Dave Nickel a capoté au PFR en 2015. Cette séquence a fini par se retrouver dans la présentation officielle du CRC sur TSN et RDS.

Ce sont ces brefs moments où vous voyez une voiture de rallye à pleine vitesse qui ont immédiatement capté l’attention de Mike et qui qui le tiennent encore en haleine aujourd’hui.

« C’est une expérience viscérale qui dure 7 ou 14 secondes et c’est tout, jusqu’à la voiture suivante », résume Mike. « Ça semble fou, mais il n’y a rien qui batte ça. »

Avec le temps qu’il y consacre, Mike a appris plusieurs trucs pour tirer le maximum de ce spectacle.

« Sans planification, on peut probablement voir deux spéciales par jour, raconte Mike. « Mais on a mis au point un système qui nous permet de voir six spéciales dans la même journée, mais ça nous fait aussi 120 km de déplacement. »

 

 
 

« Tout est dans la préparation. On se fait un plan qui nous semble réalisable puis, avant le rallye, on va vérifier la route pour confirmer notre horaire et les routes à suivre. Puis on fait l’épicerie et on n’a pas à aller au restaurant. »

Pour ceux qui n’ont pas les aptitudes pour mettre sur pied un tel plan⎯Mike admet qu’il est peut-être un peu plus fan que la moyenne⎯les rallyes présentent un forfait VIP qui transportent les fans d’un point à un autre et qui comprend même les services d’un animateur qui commente l’action.

Mike a déjà commencé la préparation du Pacific Forest Rally 2018. Il suit les mises à jour et les informations destinées au public pour élaborer son propre plan. Ses réservations d’hôtel sont déjà faites et il pense à son menu. En attendant, il y a quelques affiches de plus sur les murs de l’atelier qui l’inspirent.

 
 

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